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صدور فيلم (الأندلسي)، إخراج أسرة شويخ ... تحياتنا لهم Sortie Du Film L’Andalou De Mohamed Chouikh

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مُساهمة من طرف أ. د. جمال بن عمار الأحمر الثلاثاء 03 يونيو 2014, 20:28

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[ltr]LA FAMILLE CHOUIKH PARLE DU FILM "L'ANDALOU"[/ltr]




[ltr]"Une fiction sur une période trouble de l'Algérie"[/ltr]




[ltr]Par O. HIND - Mardi 11 Mars 2014 - Lu 1075 fois[/ltr]





[ltr]صدور فيلم (الأندلسي)، إخراج أسرة شويخ ... تحياتنا لهم  Sortie Du Film L’Andalou De Mohamed Chouikh ANDALOU
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[ltr]صدور فيلم (الأندلسي)، إخراج أسرة شويخ ... تحياتنا لهم  Sortie Du Film L’Andalou De Mohamed Chouikh P140311-07[/ltr]



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Entamé il y a neuf ans, le film L'Andalou sera enfin dévoilé jeudi prochain à partir de 18h à la salle El Mougar.

Un film historique titanesque dont l'équipe technique et artistique qui n'est autre que les comédiens, mais aussi la monteuse Mina Chouikh et sa fille, productrice de Acima Film ainsi que le réalisateur et scénariste Mohamed Chouikh, étaient là hier matin à la salle Atlas de Bab El Oued pour en parler. Exit la guerre d'Algérie, le film tourne autour d'une période moins méconnue de notre histoire, une histoire antérieure à la colonisation française et plus «trouble». 

Mohamed Chouikh qui s'est déjà intéressé à de nombreuses personnalités historiques, dont Ibn Khaldoun, avait, lors de ses recherches autour du poète Ben Makhlouf décidé de laisser tomber momentanément ce poète pour se consacrer à l'adaptation cinématographique de son roman en chantier portant sur une période charnière de l'Algérie.

Si les légions arabes ont conquis l'Espagne durant sept siècles, les conquistadors ont dominé l'Algérie durant trois siècles, mille ans d''histoire commune. 

A travers l'histoire exceptionnelle de L'Andalou, c'est le témoignage dit -on des «prémices d'un déclin qui plongea le Maghreb dans une longue nuit de discorde». 

L'Andalou raconte ces événements passionnants, émouvants et affligeants dans un Maghreb de confusion, où les généalogies des sultans s'entrechoquaient où les rois furent assassinés par leur progéniture et les princes s'entre-tuaient pour des trônes brûlants qu'ils quittaient aussitôt par les armes. 

L'histoire de L'Andalou, c'est aussi le soubresaut et les convulsions de l'Algérie marquée par l'exode, la conquête espagnole, l'arrivée des Turcs et les déchirements des princes. «Si les chroniques de L'Andalou s'écrivent avec les chocs de sabres, elles demeurent dans leurs démarches intimes autour d'un homme fragile qui découvre une nouvelle partie dans le coeur d'une princesse...» peut-on lire dans le synopsis. «Déterrer l'histoire de ses ancêtres» a été donc primordial pour Mohamed Chouikh qui soulignera avoir voulu revenir sur un pan de notre histoire, moins connue et qui jusqu'à aujourd'hui continue à influencer notre présent. Aussi, si le film demeure une fiction, il s'inspire grandement de faits historiques de notre pays. 

En effet, il existe plusieurs versions de la remise des clés de Grenade par le roi Boabdil au roi Ferdinand d'Aragon et à Elisabeth la Catholique. Le réalisateur a dû concilier les différentes versions de cet événement et combiner dans le film un mélange de trois versions, a fait remarquer Mme Chouikh.[/ltr]




[ltr]«Beaucoup de faits sont historiques, mais le film reste une fiction. Je me suis inspirée de la culture populaire. La période a été évoquée à travers la musique, la poésie et les chants populaires. Mes recherches sur Ben Makhlouf auquel je consacrerai un autre film, m'ont conduite à la chute de Grenade et la suite des événements a pris les devants...

Mon prochain projet viendra dans la continuité de L'Andalou. Tous les personnages sont historiques.[/ltr]




[ltr]Les rois, les reines, les situations sont réelles. Le seul lien, c'est notre personnage Salim, joué par Mohamed Benbakreti, il est le fil conducteur. Il parle plusieurs langues. Il est l'image du mélange des cultures de l'époque...» révèle Mohamed Chouikh. 

Pour Mina Chouikh, cette période «trouble» de notre passé est assez méconnue. «C'est pourquoi Mohamed Chouikh s'est penché sur ce sujet car d'autres empires ont existé avant en Algérie. Les conquistadors, les Turcs par exemple. Une période riche, mais controversée...» a propos du décor a-t-elle révélé: «Il y avait une guerre pour conquérir une terre au nom de la religion. 

On a travaillé sur ce qui existe comme décor dans le Maghreb et notamment sur beaucoup de sites historiques en Algérie, dans des palais et en mer, en Tunisie pour être plus authentique avec les bateaux de l'époque. 

Le film a justement coûté beaucoup d'argent en termes de reconstitutions, de costumes et de décors...

Finalement, on n'a pas tourné en Espagne et à Fez. C'est ça le cinéma, c'est de trouver des endroits et faire croire que c'est dans ces endroits que s'est passée l'histoire. 

Aussi, en termes de budget, cette coproduction algéro-tuniso-espagnole a nécessité une aide d'un milliard de centimes de la part du Fdatic, un milliard de centimes aussi de la part de l'événement «Alger, capitale de la culture arabe» et de deux millions cinq cents dinars de la part de «Tlemcen, capitale de la culture islamique», le tout en coproduction avec l'Aarc. 

Présente à cette conférence de presse qui s'est tenue hier à la salle Atlas, la comédienne Bahia Rachedi qui interprète le rôle de la reine Aïcha, a salué le talent de la nouvelle génération en déclarant avoir été impressionnée par leur niveau de maîtrise surtout de l'arabe classique, bien que celui-ci, a avoué Mina Chouikh, a été travaillé pour être proche de l'arabe maghrébin. 

Pour Hacène Kechache qui joue le rôle de l'émir Hamid El Abd, jouer dans L'Andalou fait suite à sa première expérience cinématographique en 1996 avec Mohamed Chouikh dans L'arche du désert.

Il soulignera le caractère calme du réalisateur et son professionnalisme qui vous font apprendre votre rôle et vous guide d'un hochement de tête et de clignement des yeux, le tout dans un climat de tournage des plus «familiaux». 


Impression partagée par le comédien Tarek Hadj Abdellatif qui joue le rôle du roi Bouabdil, affirmant sa satisfaction d'avoir «intégré facilement une équipe qui travaille dans une ambiance familiale sans aucun préavis en matière de casting, mais en se basant juste sur le professionnalisme de l'acteur. 

Sentiment encore appuyé par l'acteur et assistant, Redha Laghouati, qui a souligné la disponibilité et la grande générosité du réalisateur Mohamed Chouikh qui a signé «en plus d'un film historique, un long métrage pétri d'émotion, d'amour, de trahison et d'intrigue passionnante, épousant une certaine satisfaction, que l'on espère sera partagée par le public...». 

Pour Mohamed Chouikh enfin, le plus important était de savoir comment «condenser au maximum cette histoire alors qu'on pouvait en faire plusieurs scénarios. J'ai essayé de réunir toute cette histoire en un seul scénario...et j'ai gardé une autre version pour un feuilleton qui suivra...» Exit le Festival de Cannes, si L'Andalou participera sans doute dans d'autres festivals internationaux, ceci n'est pas la préoccupation majeure de Mohamed Chouikh, fera remarquer Mina.

Le plus important, est qu'il soit d'abord vu en Algérie. D'ailleurs, après son avant-première jeudi prochain à El Mougar, il sera à l'affiche durant une quinzaine de jours, après il sillonnera un peu les salles du pays, bon gré, mal gré, en faisant avec les moyens du bord sachant que la plupart des salles sont réquisitionnées actuellement pour les meetings autour de la présidentielle. Aussi, «le volcan» Chouikh n'est pas près de s'éteindre. Et c'est tant mieux pour nous !
 
http://www.lexpressiondz.com/culture/190963-une-fiction-sur-une-periode-trouble-de-l-algerie.html[/ltr]





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مُساهمة من طرف أ. د. جمال بن عمار الأحمر الثلاثاء 03 يونيو 2014, 20:37

Sortie Du Film L’Andalou De Mohamed Chouikh
11/03/2014 Yalla Cinéma !




L’Andalou, le nouveau film de Mohamed Chouikh sera dans les salles à partir du vendredi 14 mars 2014. Il sera projeté en avant-première jeudi soir à la salle El Mougar à Alger. Mohamed Chouikh, Amina Chouikh, la productrice, et la plupart des comédiens étaient présents hier à la salle Atlas à Bab El Oued à Alger pour une conférence de presse de présentation du film.
Une présentation sans projection, rendant la tâche difficile aux journalistes. Il est évident que les producteurs du film et l’Office national de la culture et de l’information (ONCI) devraient s’adapter aux normes mondialement admises, celle de projeter un film à la presse avant d’organiser une rencontre avec les médias. Dans le cas contraire, le déplacement des journalistes serait d’aucune utilité. L’Andalou est une fiction historique de 135 minutes avec des dialogues en arabe classique. L’histoire se passe dans les années d’avant et après la chute de Grenade en 1492. Salim (Mohamed Benbekrit), fils d’un juriste musulman, Abu Hamza, de Malaga, et de la catholique Maria Rodriguez, s’exile avec son ami juif, Ishaac, et sa famille vers l’Algérie. Ils fuient l’Inquisition qui cible musulmans et juifs menée par les rois catholiques, Ferdinand II d’Aragon et Isabelle de Castille (cette Inquisition avait en fait commencé vers 1478 contre tous ceux qui ne sont pas chrétiens en terres ibériques).
Les arrivants sont recueillis par l’Emir Hamid Al Abd (Hacen Kechache), mais sont rattrapés par la Reconquista espagnole à Oran. Mohamed Chouikh reprend les trois versions historiques sur la chute de Grenade en janvier 1492. «Chouikh a concilié les trois versions. Il n’est pas un historien. Ce n’est qu’un cinéaste qui réalise un film sur une histoire qui l’a interpellé. Nous connaissons plus la période de la colonisation française de l’Algérie que l’histoire de la Reconquista et des Ottomans. La période racontée dans le film est riche en événements», a souligné Amina Chouikh. Le film raconte les derniers moments du Royaume de Bouabdil (Tarek Hadj Abdellatif) et Aïcha (Bahia Rachedi).
Le personnage de Salim est le fil conducteur du film pour montrer tous les bouleversements qu’avait connus le Maghreb après l’effondrement d’El Andalus. A l’origine, L’Andalou était un projet de roman. «Tous les personnages du film sont historiques. Que pouvais-je faire par rapport à l’histoire ? C’était difficile pour moi de raconter toute l’histoire dans un scénario. Aussi, l’Histoire est-elle condensée dans L’Andalou. On peut faire plusieurs films sur la même période. J’ai prévu une version feuilleton télévisée pour ce film», a précisé Mohamed Chouikh, peu loquace durant la conférence de presse.
Selon lui, le cinéma permet de démocratiser l’Histoire. L’Histoire médiévale de l’Algérie est toujours peu connue, peu enseignée. Mohamed Chouikh, qui est scénariste, s’est documenté, a fait beaucoup de recherches pour élaborer la trame du film basé pour l’essentiel sur des faits réels. «L’Andalou est un film historique qui exige beaucoup de moyens financiers, car il y a des reconstitutions, des costumes et des décors. Nous avons travaillé dans tout ce qui est palais, sites historiques. Nous n’avons pas pu faire le déplacement au Maroc et en Espagne pour les tournages. Nous nous sommes déplacés en Tunisie pour trouver des bateaux d’époque», a expliqué Amina Chouikh. Selon elle, le projet existe depuis neuf ans. Sa réalisation a tardé en raison de problèmes financiers.
Le film ne sera pas au prochain festival de Cannes en mai. «Le réalisateur a décidé de ne pas envoyer son film à Cannes. C’est son choix. Mais, nous pensons inscrire le film à d’autres festivals dans le futur. Le film sera montré en 35 mm au public à Tlemcen, Annaba, Constantine, Oran et ailleurs dans les salles disponibles. Le film passera également sur le circuit des Cinémathèques. On ne se contente pas de faire une première sans suite», a soutenu Amina Chouikh.
L’Andalou est une coproduction algéro-espano-tunisienne. Acima production et l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) sont les producteurs algériens du long métrage. Le film a obtenu également les aides de l’Etat comme le FDATIC (ministère de la Culture). «La télévision algérienne a refusé de nous soutenir. On nous avait dit que la télévision avait des difficultés matérielles», a regretté la productrice. Mohamed Chouikh achève actuellement le scénario d’un nouveau film qui sera consacré au poète populaire Si Lakhdar Benkhlouf, qui serait la continuité de L’Andalou.
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Après 8 ans d’attente pour le public, Mohamed Chouikh est revenu sur la scène cinématographique avec le film L’Andalou, visible à la salle El Mougar, à Alger, jusqu’au 31 mars, à raison de plusieurs séances par jour à partir de 14h. Yamina Bachir Chouikh, la productrice de ce long métrage de fiction, a indiqué que le projet du film était porté par le réalisateur depuis à peu près neuf ans. Hormis pour quelques faits et personnages, ce long métrage d’une durée de deux heures et quart se veut basé sur la réalité historique, un long travail de documentation ayant été fourni à cet effet.

 
Par K. Boumerdassi
Résumons le film : Salim, fils d’Abou Hamza, cadi de Grenade, et de Maria Rodriguez, une catholique, quitte Malaga pour Grenade où il achève ses études. Il devient le plus jeune secrétaire de la reine Aïcha, mère de Boabdil, le dernier roi de Grenade et dernier souverain musulman de la péninsule ibérique. Après la chute de ce royaume, il s’exile avec sa famille et celle de son ami Isaac, tailleur juif, à Andarach. Il refuse ensuite de suivre Boabdil dans son exil marocain. Avec Isaac, il rejoint les côtes algériennes sur une barque de fortune. A son arrivée, il est recueilli et engagé à Mostaganem par l’émir Hamid el-Abd, comme secrétaire de ses trois filles. Il devient le grand intendant de l’émir et épouse la princesse Mansoura, dont il était amoureux. L’impérialisme agressif des Espagnols le rattrape à Oran et bouleverse le fragile émirat qui devient le vassal de la couronne d’Espagne. Maîtrisant l’espagnol, Salim devient l’interprète du gouverneur d’Oran, Martin de Argote, et se trouve au cœur des conflits qui opposent les acteurs en présence : princes locaux, Espagnols et Turcs.

Ce film couvre une période historique allant de la chute de Grenade, le 2 janvier 1492, à la prise d’Alger, vers 1520, par Ahmed Bel Qadi, « le roi de Koukou ».

Mohamed Chouikh a souligné avoir voulu revenir sur un pan méconnu de notre histoire et qui continue à influer sur notre présent. En termes de budget, cette coproduction algéro-tuniso-espagnole, parrainée par l’AARC, a nécessité une aide d’un milliard de centimes de la part du Fdatic, un milliard également sur les fonds de l’événement « Alger, capitale de la culture arabe » et deux millions cinq cents mille dinars sur les fonds de

« Tlemcen, capitale de la culture islamique ». Disons-le d’emblée, armés de notre attente du réalisateur de La Citadelle (1988), nous avons été très déçus. Certes les décors et les costumes sont beaux, de même que le jeu de Mohammed Benbakriti (Salim Ibn Abou Hamza), Bahia Rachedi (Aïcha, mère de Boabdil) et Hassan Kechach (l’émir Hamid el-Abd). Toutefois, ces derniers n’arrivent pas à sauver le film de ce qu’il faut bien considérer comme un ratage. Une nouba par ci, des mouwachahate par là, une transe gnawie tragi-comique, le tout saupoudré de romances à mouchoirs viennent donner une coloration sentimentalo-folklorique à un film, dont le scénario laisse à désirer et qui ne rend pas la beauté tragique d’une époque, au sens artistique. On passe également devant la compréhension d’une tragédie, au sens historique…

L’Histoire par le cinéma…
Fidèles à notre intérêt pour l’Histoire et le patrimoine, oublions ici l’aspect purement artistique du film, qui est le plus important dans une œuvre cinématographique, pour nous concentrer uniquement sur sa dimension historique. Eh bien, là encore, nous souhaitons oublier assez rapidement ce long métrage, non sans grands regrets, car nous manquons cruellement de films sur cette période.

En effet, il existe de nombreux films couvrant la période coloniale et la Guerre de Libération (Le Vent des Aurès, Chronique des années de braise, Avoir vingt ans dans les Aurès, l’Opium et le bâton, etc.), mais très peu ayant trait à la période antérieure. Qu’importe la dimension historique aurait rétorqué un pur critique d’art. Et pourtant, il n’est pas difficile de comprendre quel apport précieux peut constituer une œuvre cinématographique à la compréhension de l’Histoire. Un Homme ou une époque, dépeints par un Sergueï Bondartchouk ou un Abel Gance, ajoutent une justesse particulière et un supplément de vie, précieux et irremplaçables, pour la compréhension de l’Histoire, à tel point que les œuvres de ces grands réalisateurs sont conseillées dans les départements d’Histoire de plusieurs universités du monde. Elles sont également un outil précieux au service de la diffusion des connaissances historiques à un large public. Force est de constater que nous ne conseillerions pas L’Andalou à ceux qui occupent les bancs de l’université et par extension à un plus large public qui bénéficie de la vulgarisation des connaissances historiques. Nous nous voyons même obligés d’indiquer au spectateur ce qui pourrait l’induire en erreur et le faire passer devant la compréhension d’une période d’environ trente ans, qui a été un tournant dans l’histoire du Maghreb en général et de l’Algérie en particulier. Nous allons donc évoquer ces trente années tout en signalant à l’occasion les invraisemblances et les incohérences que nous avons rencontrées dans le film de Chouikh. Le 2 janvier 1492, Grenade capitule et le dernier royaume musulman d’Espagne disparaît. A la suite de quoi, les traités permettant aux musulmans le libre exercice de leur religion ont été violés. Toute manifestation extérieure du culte a été interdite. Pire, les populations ont été opprimées, pillées, les mosquées et les sépultures profanées. Rien de tout cela n’apparaît dans le film de Chouikh et pour cause, ce dernier a voulu insister, dans une intention louable, sur la bonne cohabitation entre religions. Néanmoins, il pouvait parfaitement évoquer la tolérance qui existait entre communautés religieuses en Andalousie et au Maghreb, sans évacuer la question cruciale – pour la compréhension des relations inter méditerranéennes – que constitua la violence religieuse de l’Espagne catholique vis-à-vis des juifs et des musulmans vivant dans la péninsule à cette époque, de même que le ressentiment des expulsés andalous envers ces mêmes catholiques. Mohamed Chouikh a également fait un autre choix discutable, celui de faire des Turcs arrivés à Alger en 1516 de parfaits muets. Ayant choisi de faire de son personnage principal, Salim Ibn Abou Hamza, un vassal des Espagnols, il semble tout au long du film que la domination espagnole, de même nature impériale que celle de la turque, soit préférable à cette dernière, bien que ce ne soit pas le propos du réalisateur. Alors que, par ailleurs, des responsables espagnols comme Don Martin de Argote, le cardinal Ximenes et autres s’expriment amplement dans ce film, les Turcs personnifiés par Aroudj ne disent pas un seul mot.

Des Turcs muets
Le fameux corsaire n’apparaît que deux fugitives fois en deux heures et quart, la première pour assister, muet, à l’assassinat dans son bain de Salim el-Toumi, dirigeant d’Alger, et la seconde pour mourir tout aussi muet sous le sabre espagnol, non loin de Tlemcen. Et pourtant, les Turcs, en la personne d’Aroudj et Khayr el-Din, ont joué un rôle irremplaçable auprès des Andalous, en embarquant des milliers de malheureux sur les côtes d’Espagne pour les emmener sur les côtes maghrébines où ils sont venus se réfugier. Dès lors, ils ont été d’indéfectibles soutiens aux Ottomans, d’autant plus que l’Empire ottoman était perçu comme la seule puissance pouvant les aider à récupérer leur patrie perdue. Le rôle que fait jouer Chouikh à Salim Ibn Abi Hamza d’homme au service du potentat local de Ténès, vassal de l’Espagne, masque cette adhésion massive des Andalous au parti ottoman. Dans le film, il n’y a que l’espoir mis par Aïcha, mère de Boabdil (en fait Muhammad XII, Boabdil étant le nom qui lui a été donné par les catholiques), dans le Turc Aroudj qui témoigne, pendant quelques secondes, de cette adhésion qui a été un fait majeur de l’époque.

Les catholiques ne se sont jamais contentés de la reconquête chrétienne de la péninsule ibérique ; ils avaient des vues sur l’Afrique qu’ils souhaitaient dominer et évangéliser. Ils s’emparent de Mers el-Kbir en 1505, d’Oran en 1509, de Béjaïa en 1510. Effrayées par les victoires espagnoles, Ténès, Alger, Mostaganem, Cherchell et Dellys acceptent de se soumettre à l’Espagne. Cependant, la résistance commence à s’organiser. Les populations de la région de Béjaïa font appel à Aroudj Barberousse pour les aider à libérer la ville. Il échoue en 1512 et en 1514 ; il se fortifie alors dans le port de Jijel, après en avoir chassé les occupants génois ; il y est soutenu par les populations. Au risque de commettre un grave anachronisme, dont le film n’est jamais bien loin, on doit bien comprendre que la dimension religieuse dans la résistance à l’avancée espagnole était fondamentale, d’où la facilitation d’une alliance entre la plupart des populations côtières et les Turcs musulmans. Il était très pertinent de la part du réalisateur de montrer que la religion était instrumentalisée au service d’intérêts bien matériels, que l’on se pose du côté turc ou de celui des Espagnols ; elle continue d’ailleurs à l’être jusqu’à nos jours et pose le problème de la séparation du religieux et du politique avec une acuité toujours aussi forte.

Cependant, cela ne doit pas nous empêcher d’avoir une vue objective sur le passé ; toute évolution de la pensée relève d’un processus historique ; projeter des idées contemporaines sur une réalité passée contribue à nous éloigner de la compréhension du monde et d’une quête d’identité, dont le résultat permettrait de se saisir sans complexe des apports de la pensée moderne. En 1515, l’Espagne se trouve maîtresse d’une bonne partie du rivage maghrébin, de Melilla à Tripoli. En 1509, Don Pedro de Navarro, le conquérant de Béjaïa et de Tripoli, fait construire une forteresse sur l’îlot rocheux, situé à une centaine de mètres de la ville d’Alger, alors tributaire de l’Espagne. Cette forteresse, le Peñon, asphyxie les Algérois qui se trouvent gênés dans leurs activités économiques (course, pêche, commerce).

Ils font donc appel à Aroudj pour les délivrer du joug espagnol. Il est reçu comme un libérateur par le dirigeant d’Alger, le cheikh

Salim el-Toumi et par les habitants, mais ayant échoué à prendre la forteresse espagnole, les Turcs perdent de leur aura d’autant plus qu’ils se comportent comme en pays conquis. Devant les velléités de rébellion algéroise, Aroudj fait étrangler Salim el-Toumi dans son bain, prend le pouvoir, se fait proclamer sultan, puis avance dans la Mitidja pour la soumettre, ce qui provoque les hostilités avec l’émir de Ténès.

Le prochain film, peut-être
Chouikh adhère alors à une lecture très contestable de l’histoire : Yahya, le fils de Salim el-Toumi, se serait réfugié à Oran après l’assassinat de son père et aurait demandé le soutien des Espagnols pour chasser les Turcs d’Alger, ce qui aurait été à l’origine de l’expédition de Diego de Vera, en 1516. Avant de se rendre à Oran, Yahya serait passé par Ténès où il serait tombé amoureux de Sefouana, fille de Hamid el-Abd, l’émir malheureux de Mostaganem.

On a beaucoup parlé de l’influence qu’aurait eue Yahya sur l’organisation de l’expédition de 1516 qui s’est terminée par une retentissante défaite espagnole. Or, les documents espagnols de l’époque prouvent qu’il n’en est rien : d’abord Salim n’était pas l’allié des Espagnols, bien que sa position n’ait pas toujours été très nette. Si une lettre de Diego de Vera, datée du 18 août 1516 et envoyée à Alger, parle bien d’une expédition punitive, elle s’adresse aux fils du cheikh assassiné, ce qui prouve bien qu’ils sont restés dans la ville et aucunement qu’ils soient passés à l’ennemi. Qui plus est, il est à peu près certain qu’Aroudj se réconcilie avec la famille de sa victime par l’entremise du marabout Sidi Abd el-Rahman, descendant du théologien du XVe siècle apparenté aux Tha’aliba (comme Salim el-Toumi), et dont la fille avait épousé l’aîné des princes. Aussi, le film de Chouikh perd en cohérence lorsqu’il montre la famille de Sefouana préparer la célébration du mariage entre elle et Yahya, dans la ville d’Alger, alors dominée par ceux qui étaient censés être leurs ennemis turcs.

Nous ne pouvons conclure qu’en espérant que le prochain projet de Mohamed Chouikh, un film sur le destin croisé du poète algérien Lakhdar Benkhlouf et du père de la littérature espagnole moderne, Miguel de Cervantès, nous sortira de notre déception, mais rien n’est moins sûr.


http://www.reporters.dz/autour-de-landalou-de-mohamed-chouikh-ratage-esthetique-et-incoherences-historiques/1279
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